Tout avait été prévu pour que le 11 avril 2009 soit une grande fête populaire gravée pour longtemps dans les travées de Palas. Un maillot géant orange avec le numéro 3 préparé en un temps record par une éducatrice du club trônait fièrement sous le panneau électronique du score, des ballons orange et noir ornaient tout le tour des tribunes, du papier crépon de la même couleur faisait face aux tribunes d'honneur, plusieurs dirigeants s'étaient grimés aux couleurs du HBCO, le président Patrick Bollet lui-même arborait sous son blouson un maillot de couleur tango.
Il faut dire qu'un succès des siens face à leurs dauphins les propulsait directement en Nationale 3, deux rencontres avant la fin du championnat. Invaincus depuis le match aller, rien ne semblait pouvoir arrêter la terrible machine de guerre du haut Béarn. Rien ? Ou presque ? Ce presque porte depuis samedi soir un nom : Floirac-Cenon. Cette équipe girondine qui avait déjà fessé les Oloronais à l'aller (32-22) a remis le couvert samedi. Toujours avec dix buts d'avance (34-24).
Voilà une manière éclatante de confirmer la victoire de l'aller, et surtout de rappeler que le championnat n'est pas fini. Revenus à une longueur, les Girondins mettent une terrible pression sur les hommes de Branimir Prohaska. Heureusement, les Oloronais ont toujours les commandes. Mais avec un seul petit point d'avance.
Deux matchs pour monter
L'équation est donc on ne peut plus simple : pour monter, le HBCO doit remporter ses deux derniers matches. Deux matches, deux derbys (Lescar à Palas et Tardets à l'extérieur) et deux victoires impératives pour monter.
Samedi, il régnait une grande ambiance à Palas. Les Oloronais étaient certes présents en masse, mais les Girondins se sont largement fait entendre dans les tribunes. Il y avait beaucoup de supporters qui avaient fait le déplacement. Sur ce plan-là aussi, les Girondins ont donné une leçon aux Oloronais. Aller en masse encourager son équipe à plus de 200 kilomètres de ses bases, c'est faisable.
Sur le terrain, les sang et or sont rentrés aussitôt dans le match. Oloron est ultra-motivé. On le voit au poing rageur de Titou Ducasse sur son tout premier arrêt. François Boyé en fait de même lorsqu'il égalise sur penalty (1-1, 3e). Son frère Yvan fait exploser la salle lorsqu'il donne l'avantage aux siens depuis l'aile gauche (4-3, 10e).